Pourquoi les femmes ont-elles été maintenues si longtemps dans l’ignorance ? Les titres des parties et les éléments de méthode apparents sont là pour te guider, tu n’as pas besoin de les préciser lors de l’oral. Introduction Accroche : donner envie à l’auditeur d’écouter, l’accrocher avec une expérience commune, ou une situation historique ! Il faut la lier au sujet, elle doit servir à l’introduire. À l’école, les enfants doivent retenir une des règles fondamentales de la langue française : « le masculin l’emporte sur le féminin ». Cette règle semble s’appliquer même en dehors de la conjugaison, et notamment dans le domaine de l’éducation. En effet, les femmes n’ont eu accès qu’en 1880 à la Sorbonne, grande université d’où sortaient uniquement de jeunes garçons diplômés. Il n’y avait même pas de lycée, et jusqu’en 1975, les écoles n’étaient pas mixtes ; ce qui nous interroge sur l’égalité des hommes et des femmes en matière d’éducation. Faire apparaître le sujet de manière explicite. Pourquoi les femmes ont-elles été maintenues si longtemps dans l’ignorance ? Analyser le sujet en définissant les termes. Avant de s’interroger sur les causes et la finalité de ce constat, il faut définir ce qu’est une personne ignorante, par opposition à une personne éduquée : elle ne connaît très peu de choses parce qu’elle n’a pas étudié, ni pratiqué, ni expérimenté. Il lui manque l’instruction et la culture nécessaire à la formation de son esprit et de son caractère, pour en faire une personne véritablement libre. Si à l’opposé, la personne éduquée sera plus libre, il y a alors un véritable déséquilibre dans la liberté accordée aux hommes et aux femmes. Annoncer son plan. Nous verrons dans un premier temps en quoi une certaine idéologie de la féminité maintient les femmes dans l’ignorance. Dans un second temps nous analyserons les conséquences de cet idéal féminin sur leur existence matérielle qui les conditionne. Enfin, nous nous interrogerons sur la finalité de cette condition : n’est-ce pas l’homme qui, en définitive, a voulu garder les connaissances pour maintenir le pouvoir sur les femmes ? Développement I. Un idéal féminin qui conduit les femmes à rester ignorantes et naïves, et à développer des préoccupations loin du savoir et de l’instruction A. Être une épouse avant d’être une humaine Le sujet demande un point de vue historique sur la question, donc il faut faire apparaître des dates importantes. Avant Mai 68, être une fille c’était être une future épouse, et être une femme, c’était être une épouse ou condamnée à être une « vieille fille » si on n’était pas mariée avant 25 ans. Ce qui veut dire qu’avant même d’être un individu doté de droits et de devoirs comme le stipule la Déclaration Universelle des Droits de l’homme et du citoyen de 1789, les femmes avaient des obligations d’épouse. Leur statut social prime sur leur statut d’être humain « libre et égal en droit ». Dans cette perspective, le rôle d’une femme est avant tout d’accompagner la vie d’un homme et de le chérir tout au long de sa vie. À l’opposé, il y a une vision du sexe fort, la masculinité selon laquelle c’est l’homme qui doit protéger sa femme, subvenir aux besoins de sa famille par le travail et la bravoure. De là, un mode de vie s’impose avec certaines habitudes qui conditionnent les femmes : leur éducation se réduit à celle que l’on attend de bonnes épouses : tenir leur foyer à la perfection. Vous pouvez utiliser vos références personnelles ou les textes et documents vus en cours. Le film de Matin Provost montre très bien cela dans la Bonne Épouse. On apprend aux filles de quatorze ans à faire le ménage, la cuisine, la couture, le repassage, alors même que leurs préoccupations ne sont pas du tout celles-ci. On ne s’interroge pas sur ce qu’elles ont envie de faire ou ce qu’elles aiment, on leur impose un savoir qu’elles n’ont qu’à appliquer pour garder leur mari et être de parfaites ménagères. C’est en étant irréprochables dans la propreté, la cuisine, la réception d’invités qu’elles se font respecter dans la société. On ne se préoccupe pas de la volonté de chaque fille, on leur apprend des tâches et la discipline qu’elles devront appliquer telles qu’elles toute leur vie. Il s’agit plus d’un « dressage » que d’une véritable éducation. On rappelle toujours à la fin d’une partie le lien avec le sujet, pour être sûr d’y répondre vraiment, en faisant apparaître des distinctions conceptuelles et en précisant le sens du mot « éducation » B. On leur apprend à se faire aimer Si on les considère avant tout comme des épouses, alors il faut qu’elles trouvent un mari. Leur devoir est d’abord de plaire : cette obligation sociale qui leur permet d’avoir un statut dans la société implique que les jeunes filles se fassent apprécier des hommes. Il faut qu’elles soient jolies, attirantes, séduisantes. Les hommes préfèrent les femmes qui sont douces et sensibles, à l’opposé de leur caractère. Utilisation de références apprises. C’est ce qu’explique Mill dans De l’assujettissement des femmes : il nous dit que cette construction d’une essence de la séduction féminine est liée à la volonté de les soumettre et à en faire des êtres dociles. La nature prescrit aux femmes un certain comportement envers autrui, une bienveillance et une attention particulière pour les autres, jusqu’à s’oublier elles-mêmes. C’est comme si elles devaient seulement se régler sur ce que les autres et la nature attendent d’elles, sans développer leurs propres ambitions. Une instruction leur permettrait au contraire de développer de l’ambition, car c’est à l’école et en étudiant qu’on peut découvrir ce pour quoi on est fait, ce qui nous intéresse et nous anime, et non en pensant uniquement à plaire à un homme qui voudra bien nous épouser. Mill montre que l’idéal féminin ne vient pas de la nature mais au contraire d’un certain conditionnement de la femme à être l’opposé de l’homme. On pense que c’est la nature féminine qui la tient éloignée de la volonté d’apprendre et de se cultiver, et que la formation de sa personne n’est pas le centre de ses préoccupations. C. Les femmes intériorisent cet idéal féminin Les filles à qui on apprend très tôt les tâches ménagères plutôt que les mathématiques ou la philosophie intériorisent cet idéal. Par conséquent, elles sont empêchées de développer l’ambition nécessaire à poursuivre d’études poussées. C’est ce que critique Simone de Beauvoir dans le Deuxième Sexe, lorsqu’elle parle du défaitisme et du manque d’émulation dans la classe féminine de philosophie. La philosophe constate que les filles laissent toutes les chances aux garçons parce qu’elles ne se sentent pas capables, elles pensent qu’elles ont perdu d’avance parce que le sujet n’est pas à leur hauteur, comme si elles étaient inférieures intellectuellement. L’essence féminine que leur a assigné une partie de la société est la cause de l’échec scolaire d’un grand nombre, comme si les filles devaient placer leur ambition en dessous de celle des garçons. Elles ont donc également une part de responsabilité dans l’inégalité face à la réussite scolaire en partant défaitistes. Transition. On voit donc que la société peut faire croire aux femmes qu’elles ont moins de chances de réussir que l’homme en matière de savoirs et de hautes études. Elles se conditionnent donc à être de bonnes épouses, à plaire à leur mari plutôt qu’à être savantes. Leur éducation se réduit donc à une forme de dressage, qui les retiennent au foyer. On peut dès lors se demander ce que ce conditionnement entraîne : sont-elles condamnées seulement en théorie, ou également en pratique, à rester dans l’ignorance ? Les questions permettent de rendre dynamique l’exposé et mettent du suspens, n’hésitez pas à en user à la fin de chaque partie II. L’absence de conditions sociales et matérielles fortes permettant de se cultiver et d’accéder à un savoir permettant de s’élever Annonce de la deuxième partie, en gardant toujours le sujet en tête et en reprenant explicitement ses termes. Ce qui a causé très longtemps le maintien dans l’ignorance des femmes est également l’absence de conditions sociales et matérielles qui leur permettraient de se cultiver et d’accéder à un savoir. A. L’école prédestine les enfants : les femmes ont accès à un savoir moindre que celui des hommes D’une part, si l’on se penche sur l’école et la formation donnée jusque dans les années 50 aux femmes, on voit qu’elle est construite en étant inégale de part en part. Les femmes n’ont pas la même formation que les hommes. En effet, alors que les hommes peuvent avoir leur baccalauréat et aller dans les grandes écoles ou à l’université, les jeunes femmes sont le plus souvent envoyées au couvent dès l’âge de 16 ans, comme le montre l’extrait du Rouge et le Noir de Stendhal. Essaye d’utiliser des références dans chaque partie. Mme de Rênal a en apparence tout de la femme idéale : elle est dévouée, modeste, douce et sensible. Comme toutes les autres femmes, elle a dû aller au couvent, endroit où l’on apprend plus à aimer Dieu qu’à s’instruire de connaissances sur le monde. Elle est ignorante. La non-mixité de l’école ne permet pas aux filles d’accéder aux mêmes savoirs que les garçons. Si on apprend aux filles à faire de la couture, et aux garçons à faire de l’ébénisterie ou autres métiers d’art, ces derniers ont tout de même la possibilité de découvrir des savoirs-faires qui sont artistiques, et peuvent donc s’élever au-dessus des savoirs-faires que les filles ont, qui ne dépassent pas la technique comme le montre Colette dans ses souvenirs d’enfance dans Claudine à l’école. L’école prédestine les filles à un type de savoir, et les garçons à un autre plus élevé. B. Les entraves à l’élévation de la femme à un rang supérieur : ses conditions sociales d’existence et son rôle Les femmes rencontrent un obstacle important à leur élévation à un rang supérieur que permet la culture (définition des termes voisins de l’éducation). Leurs conditions sociales et matérielles ne leurs permettent pas de prendre le temps de se cultiver, d’aller au musée, au théâtre ou au cinéma, ni même de lire ou d’écrire. En effet, ces activités sont réservées à ceux qui ont le temps et l’espace pour le faire. Puisque nous avons vu qu’elles avaient avant tout un rôle d’épouse et de mère, elles sont tenues de rester au foyer, avec tous les travaux et les tâches que cela représente. S’occuper des enfants prend énormément de temps et d’énergie. La plupart des femmes n’avaient pas les moyens de payer des nourrices et des servantes, c’était donc leur rôle. Dans Une Chambre à soi, Virginia Woolf montre par exemple que c’est plus difficile pour une femme de devenir écrivaine et de se consacrer pleinement à l’écriture de poèmes ou de pièces de théâtre car elles n’ont pas de chambre pour écrire et ne peuvent se concentrer sans être interrompues par les gens de la maison. Leurs activités quotidiennes de ménage, de repassage, de cuisine, de garde les empêchent de se consacrer à leurs propres activités, celles qui ne leur sont pas imposées par leur statut d’épouse et de mère. C’est pour cela qu’on ne peut pas ignorer les conditions matérielles d'existence pour l'émancipation des femmes. C. Le manque de conditions juridiques empêche l’émancipation des femmes On utilise bien tout le vocabulaire et les notions vues en cours pour montrer la maîtrise du sujet. S’émanciper, c’est pouvoir se libérer d’une contrainte physique ou morale. Ici, c’est se libérer d’un statut et des obligations que ce statut impose aux femmes. Au XIXe siècle, à l’époque victorienne, les femmes n’ont presque aucun droit : elles n’ont pas le droit de propriété, de garde des enfants en cas de divorce, n’ont pas le droit de signer des contrats, n’ont pas le droit de vote, de porter plainte, ni même d’occuper un emploi. Les lois britanniques restreignent énormément leurs droits, ce qui les rend totalement dépendantes de leur mari. D’ailleurs, les épouses n’ont pas d’existence juridique propre puisque même leur nom est effacé par celui de leur mari. Autrement dit, elles ont aussi peu de droits qu’un enfant mineur. On pourrait se dire qu’avec tous ces interdits, les femmes auraient le temps de se cultiver, or non puisqu’elles sont recluses à la maison, à s’occuper de ses enfants et de leur mari qui travaille. Transition, dire où on en est (sorte de mini conclusion pour ouvrir sur la troisième partie). L’histoire nous montre que l’émancipation des femmes s’est faite progressivement, à partir du XXe siècle, grâce à des féministes comme Simone de Beauvoir. Elle dénonce dans le Deuxième Sexe les préjugés qui définissent les femmes et leur donne le rôle du sexe faible. Nous avons jusqu’alors étudié deux causes qui ont conduit à tenir éloignées les femmes de l’éducation, mais quelles raisons ont poussé les sociétés et les hommes à créer et maintenir cet état d’ignorance ? Nous verrons dans une troisième partie que maintenir les femmes dans l’ignorance permet aux hommes de les rendre dépendantes et d’exercer sur elles une forme de pouvoir. III. La création d’un état de dépendance permettant de mieux les contrôler Annonce troisième partie. Une troisième explication au maintien des femmes dans l’ignorance est la volonté masculine de les rendre dépendantes et d’exercer sur elles une forme de pouvoir. A. La tyrannie exercée par les hommes sur les femmes Est-ce que la société exclusivement dirigée par des hommes ne leur aurait pas donné un pouvoir absolu sur les femmes ? Les femmes n’avaient pas les mêmes droits que les hommes en étant confinées au foyer, loin des préoccupations savantes, comme s’ils voulaient s’accaparer tous les droits. Olympe de Gouges dans La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne remarque déjà en 1791 que les hommes ont exercé une tyrannie sur les femmes et les ont commandées « en despotes ». Ils ont exercé une domination sur elles comme pour assouvir une soif de pouvoir, une volonté de maîtrise. On ne trouve nulle part ailleurs dans la nature une pareille tyrannie, les mâles et les femelles dans le règne du vivant sont en harmonie et coopèrent sans exercer une tyrannie les uns sur les autres. L’asservissement des femmes a dû servir les intérêts des hommes à un moment donné dans l’Histoire pendant longtemps, notamment dans le domaine politique et le domaine du travail. B. L'accaparement par les hommes d'un pouvoir politique La conséquence de cette main mise masculine sur ce que les femmes ont le droit de faire ou de ne pas faire est que les hommes détiennent alors tout le pouvoir politique. Nous pouvons le voir notamment dans la philosophie politique qui a exclusivement été élaborée par des philosophes masculins : Locke, Hobbes, Rousseau. Les théories du contrat social ont contribué à fonder une société patriarcale de laquelle nous ne sommes peut-être toujours pas sortis. Les sujets du droit commun ne semblent pas inclure les femmes tellement elles sont peu présentes dans toute la philosophie politique. Ils ne s’intéressent à aucun moment à la condition féminine et le souverain est à chaque fois désigné par un nom masculin (on revient sur l’importance de l’écriture). La preuve en est que la parité à L’Assemblée Nationale et au Sénat tarde beaucoup à être respectée. Les femmes ne représentent que 30% des voix aujourd’hui. Elles n’ont eu le droit de vote qu’en 1945, comme si finalement les femmes ne s’intéressaient pas à la politique qui devait être exclusivement faite par les hommes. Pourtant, originellement (cf. les auteurs grecs de l’Antiquité), la politique est avant tout la science du vivre ensemble. C. Les inégalités économiques (rôle dans le monde du travail et inégalités salariales) L’accaparement du pouvoir par les hommes s’observe aussi dans le milieu du travail : il y a eu des mesures très tardives sur l’égalité des salaires. La parité n’est respectée que depuis très récemment. L’école prédestine les petites filles vers certains métiers et pas d’autres, comme par exemple les postes de chefs d’entreprise. Les femmes étaient les assistantes, les secrétaires, les infirmières. Le métier de « chef » n’avait d’ailleurs pas d’équivalent au féminin. L’ignorance ne permet pas aux femmes d’accéder à ces postes qui demandent de hautes études. Celles-ci étaient réservées aux hommes, tout comme les postes à pouvoir. Cela s’observe surtout dans l’inégalité d’accès à des postes de direction à cause de l’argument de la maternité : les embauches discriminent par avance le sexe féminin du fait que les jeunes auront certainement envie de fonder une famille, cela implique pour l’employeur de prévoir des congés maternités plus longs que pour les hommes, des contraintes d’horaires de travail etc. ce qui les décourage. Les employeurs se basent sur une loi de la nature qui confie le rôle de mère gestatrice aux femmes pour justifier cette discrimination à l’embauche. On peut ainsi s’imaginer qu’en les confinant à leur rôle de mère et en leur barrant l’accès à des diplômes de haute valeur, la gente masculine a pu accéder seule aux postes de responsabilité. Conclusion Lorsqu’on se penche sur l’absence de connaissances et le manque d’éducation des femmes, on voit que c’est lié à beaucoup de préjugés sexistes sur leur sexe. Elles ont été conçues comme des personnes naïves, incapables de réfléchir, plus bonnes à s’occuper des autres que d’elles-mêmes. La société a construit une essence féminine qui leur a donné un rôle social second : restant au foyer, loin des lieux de culture et de savoir, elles n’ont pu s’élever et s’émanciper. Les hommes ont par conséquent gardé le pouvoir entre leur main, au travail comme à la maison. Les lois juridiques et leurs conditions matérielles d’existence les ont maintenues dans l’ignorance pendant tout le XIXe siècle. Ce n’est que depuis les combats féministes que les femmes ont pu gagner le terrain de l’éducation et aspirer à autant de connaissances que les hommes. Questions du jury 2e partie du Grand Oral : approfondir, reformuler, répondre à une objection (10min) Les questions du jury et les réponses apportées sont des suggestions. Nous te conseillons de t’inspirer de la démarche et de la méthode pour le jour J, il n’est pas intéressant de les apprendre par cœur. En ce qui concerne les questions portant sur le projet d’études et professionnel, réfléchis-y en amont, tu auras forcément une question dessus ! Conseils : Prends le temps d’écouter la question pour ne pas répondre à côté ; Prends une minute avant de répondre pour montrer au jury que vous êtes capable de rebondir en réfléchissant et en sélectionnant ce qui est le plus pertinent pour répondre à la question ; Pense toujours à argumenter, à donner un ou plusieurs exemple(s), et à t’approprier la question. Qu’est-ce qui a permis aux femmes de s’émanciper selon vous ? Quelle est la période charnière durant laquelle elles ont pu profiter de plus de droits ? Réponse argumentée Ce qui leur a permis de s’émanciper c’est tout d’abord la possibilité faire de grandes études, comme Simone de Beauvoir a pu le faire en entrant à l’ENS. Lors de la première guerre mondiale, les femmes se sont mobilisées et ont pu accéder à des postes normalement réservés aux hommes pour participer à l’effort de guerre. Lorsqu’elles ont eu accès au droit de vote en 1944, elles ont pu prendre conscience qu’elles étaient citoyennes comme tout le monde, et qu’elles pouvaient participer à la vie politique. Je dirai que c’est à partir des années 70 et la révolution des mœurs qu’elles ont vraiment pu se libérer de leur état d’ignorance puisqu’elles ont revendiqué d’autres droits, comme celui de l’avortement, et l’égalité des salaires. À quoi ça sert de donner la même éducation aux filles qu’aux garçons ? Réponse argumentée Cela sert à former une société basée sur l’égalité des sexes. Si les filles sont mieux éduquées, elles peuvent comme les garçons participer à de grands projets, et font progresser la société. Dans les pays pauvres, on constate par exemple qu’en apprenant aux filles et lire et à écrire, elles sont mamans moins jeunes et elles sont plus averties, elles peuvent apprendre à mieux s’occuper de leurs enfants aussi. Vous avez mentionné au tout début de votre exposé la langue française et ce qu’on fait du masculin et du féminin : pensez-vous que l’écriture inclusive peut faire avancer les femmes dans la société ? Réponse argumentée En un sens oui, car elle permet d’inclure tout le monde même au niveau de l’orthographe, et permet aux enfants de ne pas apprendre cette règle du « masculin l’emporte sur le féminin » ayant été inventé par un grammairien sexiste. Cependant, les débats sur l’écriture inclusive font parfois oublier l’essentiel qui se trouve en dehors de la langue : les inégalités hommes femmes se retrouvent partout, et qu’il vaut peut-être mieux d’abord combattre celles qui prédestinent les enfants dans certains rôles plutôt que celles qui se trouvent dans l’orthographe. Peut-être que l’écriture inclusive viendra d’elle-même, lorsqu’il n’y aura plus de préjugés sexistes sur les femmes. 3e partie du Grand Oral : projet d’étude et avenir professionnel (5min) Qu’est-ce qui vous a donné envie de travailler sur cette question de l’éducation des femmes ? Voyez-vous un lien entre cette question et votre projet personnel ? Quelles sont vos ambitions pour la suite ?