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Fiche vérifiée

Quels sont les fondements du commerce international et de l’internationalisation de la production ?

5 sujets d’épreuves composées n°1 corrigés

1. Expliquez la relation entre spécialisation et dotation factorielle.

Définitions

On parle de spécialisation pour désigner le processus par lequel un pays, une région ou une entreprise se consacre à la production d’un ou plusieurs biens. Cette spécialisation permet d’accroitre la productivité, autrement dit l’efficacité de production du bien ou du groupe de biens en question. Dès lors, le pays, la région ou l’entreprise pourra dégager un bénéfice plus grand en dépensant moins lors de la production et pourra échanger avec les autres pays, régions ou entreprises. La dotation factorielle d’un pays désigne la quantité et la répartition des facteurs de production dans ce pays. Rappelons que les différents facteurs à prendre en compte sont les facteurs travail qualifié, facteur travail non-qualifié et le facteur capital.

Affirmation

Selon le théorème HOS (Heckcher, Ohlin, Samuelson), un pays a intérêt à se spécialiser dans la production du bien qui sollicite les facteurs de production qu’il détient en majorité sur son territoire.

Explication

En effet, la dotation factorielle des pays est une donnée que les pays ne contrôlent pas et le mieux qu’ils puissent faire est de s’adapter aux facteurs de productions dont ils disposent. En décidant de se spécialiser dans le secteur qui utilise abondamment les facteurs dont ils sont le plus dotés, ils se donnent immédiatement une possibilité d’accroitre leur productivité et d’employer au maximum les ressources à leur disposition.

Illustration

Prenons l’exemple des États-Unis, ce pays est fortement doté en facteur capital et en travailleurs qualifiés. Dès lors ils se spécialisent dans un domaine qui utilise abondamment du travail qualifié (informatique, technologies de pointe (Silicon Valley) ce qui permet à une majorité de la population de travailler et de produire efficacement. Au contraire si un pays comme le Bengladesh se spécialisait dans la production robotique alors même qu’il n’a ni les ingénieurs qualifiés, ni les machines-outils nécessaires, la production serait très chère car il faudrait importer de la main d’œuvre qualifiée, et le pays mettrait en plus de cela une grande partie de la population au chômage. En effet la dotation factorielle majoritaire au Bengladesh est la dotation en facteur travail non qualifié, se spécialiser dans un domaine nécessitant une main d’œuvre différente serait absurde.

Conclusion

Pour conclure, la relation entre spécialisation et dotation factorielle est une relation de causalité, la dotation factorielle détermine le domaine dans lequel le pays, la région ou l’entreprise se spécialisera.

2. Comment les entreprises peuvent-elles améliorer leur compétitivité ?

Définition

La compétitivité désigne la capacité d’une entreprise à obtenir un avantage sur un marché par rapport à ses concurrents.

Affirmation

Les entreprises ont deux manières d’améliorer leur compétitivité, en jouant sur les prix qu’elles fixent (compétitivité prix), ou en jouant sur des facteurs extérieurs aux prix (compétitivité hors-prix).

Explication

Les différents éléments concourant à la compétitivité d’une entreprise peuvent être regroupés en deux catégories. On distingue en effet la compétitivité prix et la compétitivité hors prix.

La compétitivité prix désigne la capacité d’un pays, d’un secteur, d’une entreprise à faire face à la concurrence en utilisant les prix qu’elle fixe, notamment en maintenant des prix plus bas que ceux de ces concurrents. La compétitivité hors-prix, quant à elle, désigne la capacité d’un pays, d’un secteur, d’une entreprise à faire face à la concurrence en utilisant un autre moyen que les prix, comme par exemple proposer, à prix équivalent, un produit mieux adapté à la demande, de meilleure qualité. Les principales sources de la compétitivité hors prix sont la capacité de recherche et d’innovation, les efforts de qualité et d’image de marque et la réactivité face aux évolutions de la demande, la proximité géographique avec les clients potentiels.

Illustration

Prenons l’exemple d’une entreprise de production de voiture, si elle choisit d’améliorer sa compétitivité en passant par les prix elle pourra baisser les prix de vente de ses voitures afin de devenir plus attractive et de capter une plus grande part de la demande. Si cette même entreprise choisit de ne pas modifier ses prix elle peut passer par la compétitivité hors prix, cette dernière passera par l’innovation par exemple pour gagner un pouvoir de marché. Le fait de proposer, dans une voiture, un lecteur CD et un allume-cigare était dans les années 1990 une innovation qui permettait à une entreprise de se différencier de ses concurrents et d’augmenter sa compétitivité sans pour autant modifier ses prix de vente.

Conclusion

Ainsi, les entreprises peuvent améliorer leur compétitivité en jouant sur différents éléments, des éléments quantitatifs (prix, coûts) et des éléments plus qualitatifs (image de marque, proximité géographique aux clients, meilleure adaptation aux besoins, innovations).

3. Vous présenterez deux risques liés au protectionnisme

Amorce et définition

En 1827, Friedrich LIST publie un ouvrage dans lequel il développe la notion de « protectionnisme éducateur ». Cette notion met en évidence l’intérêt du protectionnisme en montrant qu’il permet aux entreprises nationales de naître, de grandir et par la suite de prospérer sans avoir à craindre la concurrence des entreprises déjà « adultes » et puissantes. Bien que possédant des avantages indéniables cette théorie présente également des limites.

Définition

Rappelons que le protectionniste est une politique dont le but est de protéger le commerce national de la concurrence extérieure par la mise en place de barrières tarifaires ou non tarifaires.

Affirmation

Le protectionnisme est un choix politique risqué, non seulement parce qu’il peut engendrer des tensions entre les habitants et le gouvernement en place, à l’échelle nationale, mais aussi entre les pays à l’échelle internationale.

Explication

A l’échelle nationale d’abord, le fait de mettre en place une politique protectionniste implique une réduction des libertés de consommation des citoyens. Rappelons aussi que ce genre de politique est souvent temporaire et ne représente qu’une période dans l’histoire d’un pays, c’est donc le passage d’une politique libérale ou semi-libérale à une politique protectionniste visant à bloquer tous types d’importations qui peut créer des tensions entre le peuple et l’État. Le fait de diminuer les possibilités d’achat au sein même du pays est une contrainte à la consommation des habitants qui peut créer des tensions. En effet, de nos jours les produits importés représentent une très grande partie des biens de consommation courante, stopper les importations revient donc à restreindre la consommation à un nombre limité de biens. D’autre part, le protectionnisme brise aussi un pacte implicite passé entre les différents pays qui pratiquent le commerce international, à savoir une sorte de réciprocité dans les échanges commerciaux. Depuis le milieu du XIXème siècle, ce qu’on appelle le « doux commerce » ou le « commerce pacificateur » incarne le fait de ne pas faire la guerre pour la simple et bonne raison qu’en faisant la guerre vous perdez un client et un vendeur en même temps, ce qui n’est pas désirable. Dès lors, la politique protectionniste brise ce pacte et retire un élément qui assurait la paix entre les différents pays.

Illustration

Le cas de la Corée du Nord est le cas le plus probant aujourd’hui : la Corée du Nord a mis en place une politique protectionniste. Le résultat premier est que ce pays est aujourd’hui l’un des seuls à être aussi isolé du reste du monde, que ce soit sur le plan social, économique ou culturel. De plus, de nombreux pays sont en tension avec cette nation et plus aucune contrainte n’empêche ces tensions d’exploser, créant un risque géopolitique.

Conclusion

Pour conclure, le protectionnisme est une politique qui présente des limites, à la fois au niveau national en créant des tensions entre le peuple et l’État mais aussi aussi au niveau international en créant des tensions externes entre les différents pays.

4. Quels sont les déterminants de la spécialisation des pays ?

Définition

La spécialisation désigne le processus par lequel un pays, une région, une entreprise se consacre à la production d’un seul type de produit et accroit sa productivité dans la production de ce bien.

Affirmation

Il existe plusieurs déterminants à la spécialisation des pays. On peut notamment en identifier deux : le fait de détenir un avantage (comparatif ou absolu) dans la production d’un bien et le fait de posséder certains facteurs de production en abondance.

Explication

D’après la théorie des avantages absolus d’Adam SMITH, un pays a intérêt à se spécialiser dans la production pour laquelle il détient un avantage absolu sur les autres pays, c’est-à-dire le domaine dans lequel il est le plus productif.

D’après cette logique, un pays n’ayant pas d’avantages absolus, ne participe pas aux échanges internationaux. Ricardo nuance les propos de Smith. Pour lui, un pays a intérêt à se spécialiser dans l’activité pour laquelle il détient un avantage comparatif, autrement dit, le domaine de production dans lequel il détient l’avantage relatif le plus élevé (ou le désavantage relatif le plus faible, c’est-à-dire dans la production du bien pour lequel il est le moins mauvais) par rapport à un autre pays.

D’autre part, la théorie des dotations factorielles (aussi appelée théorème HOS, pour Heckcher, Ohlin, Samuelson, les noms des trois économistes à l’origine de la théorie) affirme qu’un pays a intérêt à se spécialiser dans la production du bien qui correspond à sa dotation factorielle, autrement dit, un pays doit se spécialiser dans le domaine qui utilise abondamment le facteur de production dont le pays est le plus doté.

Illustration

Prenons l’exemple du Brésil, ce pays s’est spécialisé dans la production de matières premières et de fruits et légumes. Ce choix s’est fait en partie de manière relative, la production de ce genre de denrée est le domaine dans lequel le Brésil est le moins mauvais, d’une part en interne, comparativement aux autres domaines de productions (informatique, services, secteur automobile …) et dans un second temps en externe, relativement aux autres pays comme les États-Unis qui remplissent bien le rôle de producteur de nouvelles technologies qui nécessitent beaucoup de facteur capital et de travail qualifié.

Conclusion

En conclusion, il existe deux principaux déterminants de la spécialisation que sont : d’une part les avantages (absolus et comparatifs) de production et d’autre part la dotation factorielle.

5. Distinguer compétitivité prix et compétitivité hors prix

Définition

De manière générale, la compétitivité représente la capacité d’une économie ou d’une entreprise à faire face à la concurrence, on dit aussi d’une entreprise qu’elle cherche à augmenter sa part de marché, c’est-à-dire qu’elle cherche à gagner en influence sur le marché, à y être plus visible et plus attractive. Une entreprise peut, dès lors, choisir entre différents moyens de faire face à la concurrence, soit au moyen d’un jeu sur les prix, soit, à l’inverse, au moyen d’innovations ne touchant pas à la logique des prix mais jouant sur la qualité, le design ou encore le mode de commercialisation.

Affirmation

On distingue ainsi deux formes de compétitivité : la compétitivité prix et la compétitivité hors prix qui ont toutes deux pour objectif de permettre à l’entreprise de faire face à la concurrence.

Explication

La compétitivité prix désigne la capacité d’un pays, d’un secteur, d’une entreprise à faire face à la concurrence en utilisant les prix qu’elle fixe, notamment en maintenant des prix plus bas que ceux de ces concurrents. Le fait qu’une entreprise puisse jouer sur ses prix dépend principalement des niveaux relatifs des coûts de production : salaires, matières premières, loyers des locaux de production, des marges des producteurs et des niveaux du taux de change pour les entreprises qui exportent. Si une entreprise arrive à trouver un moyen de faire diminuer ses coûts ou de faire augmenter ses recettes, elle peut diminuer les prix de vente de chaque bien ou service afin d’attirer plus de demandeurs : elle gagne en compétitivité prix.

D’autre part, la compétitivité hors-prix désigne la capacité d’un pays, d’un secteur, d’une entreprise à faire face à la concurrence en utilisant un autre moyen que la variation des prix. Comme par exemple proposer, à prix équivalent, un produit mieux adapté à la demande, de meilleure qualité. Les principales sources de la compétitivité hors prix sont la capacité de recherche et d’innovation, les efforts de qualité et d’image de marque et la réactivité face aux évolutions de la demande, ou encore la proximité géographique avec les clients potentiels.

Illustration

Les entreprises de vente de biens de consommation courante telles que Liddl, LeaderPrice ou encore Norma (en Alsace) ont opté pour un mode de vente basé sur la compétitivité prix en cherchant à vendre au prix le plus bas possible. Les économies sont notamment réalisées sur le personnel qui est mal payé, ou encore sur la présentation dans les rayons (les articles sont parfois encore dans des cartons).

Conclusion

Pour conclure, compétitivité prix et compétitivité hors prix sont deux manières bien distinctes pour une entreprise d’augmenter ses parts de marché, elles se combinent rarement, les entreprises cherchant plutôt à se positionner sur un segment du marché ou sur un autre.

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