Comment expliquer l’engagement politique des individus dans un mouvement social ? Les titres des parties et les éléments de méthode apparents sont là pour te guider, tu n’as pas besoin de les préciser lors de l’oral. Introduction Amorce Le 17 novembre 2018 débutaient les premières occupations de ronds points et les premiers gilets jaunes manifestaient, d’abord de manière ponctuelle et isolée puis plus globalement à l’échelle de la France toute entière. Enjeux portés par le sujet. Ce « mouvement social » revendiquait entre autres une baisse du prix du carburant et le départ du président en vigueur. Il prie une telle ampleur que des Français de tout le territoire se mobilisèrent pour montrer leur mécontentement. Des Français de tout le territoire en effet, mais pas tous les Français. Problématique Existe-t-il des caractéristiques spécifiques et communes à ces militants qui se regroupaient tous les samedis pour revendiquer les mêmes mesures ? Quels Français précisément s’engagent pour défendre une cause ? Lesquels sont concernés ? Et parmi ces derniers, lesquels se mobilisent réellement ? Quels sont les mécanismes qui permettent de comprendre l’engagement particulier de tel ou tel individu ? Autrement dit, comment expliquer l’engagement politique des individus dans un mouvement social ? Définition des termes Entendu comme une entreprise collective de protestation et de contestation visant à imposer ou à empêcher des changements dans la structure sociale et/ou politique par le recours fréquent à des moyens non institutionnalisés, le mouvement social se réalise en opposition à un autre groupe, suppose certains coûts et certains gains et donc une propension différente selon chaque individu à participer à un tel mouvement. D’autre part la notion d’engagement politique est large, elle désigne toute implication durable d’un individu dans des actions défendant une cause collective (vote, consommation engagée, militantisme au sein d’un syndicat, d’un parti ou d’un mouvement …). Annonce du plan Afin de clarifier les raisons qui mènent les individus à se mobiliser politiquement, nous verrons d’abord que le premier moteur à l’engagement est la frustration relative ressentie par les individus. Ensuite que la concrétisation de cette frustration en mouvement social est complexe et qu’elle ne va pas de soi. Enfin nous nous intéresserons aux autres facteurs de la mobilisation. Développement I. Le premier moteur à la mobilisation politique de l’individu est la frustration relative qu’il ressent A. La frustration relative à l’échelle microsociale est d’abord personnelle et individuelle La frustration relative est un mécanisme qui fonctionne d’abord de manière individuelle. Dans nos sociétés modernes occidentales et développées, chaque individu est en mesure d’estimer un certain nombre de choses, notamment le revenu qu’il percevra à la fin du mois, ou encore le prestige dont il dispose vis-à-vis des autres. Seulement, la différence entre ce que l’individu perçoit réellement (comme le revenu qu’il touche à la fin du mois par exemple) et ce qu’il se pense en droit de percevoir (un revenu plus élevé) est source de frustration au sein de la société, on appelle cela la frustration relative. Cette frustration est relative puisque chaque individu compare ce qu’il a avec ce qu’il estime qu’il devrait avoir, il existe bien une relation entre la réalité et une autre situation fictive et donc un décalage entre son estimation et la réalité. Cette notion de frustration relative a été définie par Ted GURR dans Why Men Rebel ? en 1970 et se trouve au fondement de tout mouvement social. Dès lors se crée un sentiment de frustration qui peut mener les individus à vouloir changer la réalité sociale pour qu’elle se conforme à leurs estimations. Le mouvement social n’émerge cependant que lorsque la frustration relative atteint un certain seuil et qu’elle parvient à se matérialiser dans une action collective. L’action collective est le début de la concrétisation sur le plan social de la frustration relative individuelle. L’action collective désigne une action résultant d’une coordination non concertée qui témoigne d’un objectif commun sans engagement particulier des individus les uns envers les autres. Le sociologue français Pierre BOURDIEU étudie ainsi le comportement des femmes suite à la crise étudiante de mai 1968. Cette population ayant bénéficiés d’un accès facilité aux études et aux études longues se retrouve déçue et frustrée au moment de l’entrée sur le marché du travail quelques années plus tard. En effet, le marché ne s’étant pas encore conformé à cette transformation (c’est-à-dire le fait qu’il y ait beaucoup plus de femmes sur le marché du travail et plus de femmes diplômées) un sentiment de frustration vis-à-vis du temps passé à faire des études se crée. Transition Pourtant, aucun mouvement social réel ne résulte à l’époque de cette frustration de la gent féminine, pourquoi cela ? D’autres éléments sont-ils nécessaires à la création d’un mouvement social ? B. La frustration relative à l’échelle macro sociale est un phénomène collectif qui ne peut se concrétiser que dans un groupe L’aspect collectif du mouvement social est nécessaire à sa concrétisation. En effet, un individu seul qui ressent de la frustration relative ne peut pas changer la réalité sociale. Pour y parvenir il est indispensable que la frustration ressentie par l’individu ne soit pas purement individuelle mais qu’elle soit partagée par un ou plusieurs groupes sociaux. Historiquement ce n’est pas un individu seul qui en fédère d’autres pour monter un mouvement social, mais c’est bien une action collective dépourvue d’organisation précise et déterminée qui permet l’élaboration de la mobilisation sociale. Le sociologue et spécialiste des mouvements sociaux Alain TOURAINE a mis en évidence plusieurs composantes du mouvement social. L’idée d’ « Identité » est centrale et incarne le fait que tous les participants se perçoivent de la même manière et luttent pour un même objectif. Cette réalité est celle de la fin du XIXème époque à laquelle on assiste à des manifestations ouvrières en France et à des mouvements de sabotage de machines comparable au mouvement Luddiste en Angleterre. Ici, tous les participants se considèrent remplacés par des machines outils et inutiles, c’est ce sentiment commun qui donne lieu à la mobilisation. Cet aspect collectif de la mobilisation politique reste important et se réactualise encore aujourd’hui avec le mouvement des Gilets Jaunes. Ce mouvement social composé de Français de tous âges, de tous sexes et de différentes origines socioculturelles trouve une unité dans la manière dont ils se pensent en relation avec l’Etat et le gouvernement. Et malgré les différences en termes de revendication selon la situation spécifique de chacun, tous se coordonnent et se pensent appartenir à la grande mobilisation symbolisée par le gilet jaune sécurité qu’ils portent. Transition Ainsi, l’engagement politique dépend d’un mécanisme central, celui de la frustration relative. Cette frustration a un premier effet à l’échelle individuelle, qui ne peut néanmoins se concrétiser qu’à travers un groupe ou un collectif qui partage le même sentiment de frustration. Cependant, on retrouve certaine fois au sein d’une manifestation un individu enrôlé parce que ses amis y sont allés. On peut ainsi se demander, tous les participants d’un mouvement social ressentent-ils vraiment cette frustration relative ? La concrétisation de la participation n’est-elle pas plus complexe ? II. La concrétisation de la participation est complexe et ne se réduit pas à un simple effet mécanique causé par la frustration relative A. Lorsque l’individu ressent de la frustration il ne s’engage pas systématiquement, le fait de se mobiliser est une option parmi d’autres Lorsque l’individu ressent de la frustration, il ne s’engage pas directement dans une cause pour réguler cette frustration. En effet, la plupart du temps, même si cela varie en fonction des types de sociétés (démocratiques, monarchiques, tyranniques), l’individu a la liberté de faire un choix : celui de se taire, celui de quitter la situation qui ne lui plait pas ou celui de s’engager pour changer la situation et la faire coïncider avec ses intérêts propres. Le premier choix est ce que Albert HIRSCHMANN appelle dans son ouvrage Exit, Voice and Loyalty (1970) le « Loyalty », c'est-à-dire le choix de rester fidèle aux normes et valeurs de la société et de ne pas entrer en confrontation avec elles, même si elles ne nous conviennent pas. Le second choix, est qualifié de « Exit », puisque l’individu opte pour la fuite, il n’accepte pas les règles mises en places (que ce soit au sein d’un pays, d’une entreprise ou d’une association par exemple) et quitte l’institution dont les normes lui déplaisent. Enfin, le choix de l’engagement politique visant à changer ces normes est appelé le « Voice », c’est le cas où l’individu prend la parole et mène un mouvement social pour changer la situation sociale qui ne lui convient pas. L’engagement politique n’est donc pas systématique même lorsqu’il y a de la frustration relative. La concrétisation de la frustration en mouvement social nécessite un certain contexte et une diversité de choix possibles. Le cas de la Russie illustre parfaitement bien le besoin d’une liberté d’expression et de parole pour mettre en place le « Voice » afin de mener un mouvement social, sans quoi seuls les comportements de « Exit » et de « Loyalty » sont possibles. La révolte ratée des marins de Kronstadt (ville en Russie soviétique) du 1er mars 1921 écrasée une vingtaine de jours plus tard, le 18 mars, par l’Armée Rouge montre l’exemple d’une mobilisation sociale ratée à cause d’un manque de liberté. Pour ces marins qui revendiquaient la « démocratie ouvrière et paysanne », la mobilisation était impossible et la frustration ressentie ne pouvait pas se concrétiser en mouvement social efficace. B. La frustration relative n’est pas un élément suffisant à la formation d’un mouvement social, pour se mobiliser les individus ont besoin d’une certaine dotation en capitaux Pour pouvoir passer de la simple volonté de créer un mouvement social à la réelle concrétisation de ce dernier une certaine dotation en capitaux est nécessaire. Le capital économique est le plus important lors de la mise en place d’un mouvement social puisqu’il permet de donner de la visibilité au mouvement et donc augmenter ses chances de réussites. La CGT (Confédération Générale du Travail) défend ainsi les salariés par le biais de la cotisation que chaque syndiqué paye pour faire parti du syndicat de la CGT. Cette cotisation permet en réalité de mettre en commun une partie de la richesse de chacun pour avoir un poids au niveau des mouvements sociaux et pouvoir organiser des manifestations et des mobilisations de grande envergure. Sans une telle mise en commun des richesses pour tenter de revendiquer leurs droits, les travailleurs (et notamment les ouvriers, très peu doté en capital économique) ne peuvent individuellement rien faire contre les employeurs. Pour donner un exemple dans l’histoire des mobilisations sociales, la mobilisation ouvrière pour réclamer une augmentation de salaire et une amélioration des conditions de travail a été rendue impossible au XVIIIème siècle à cause d’un manque de capital économique. Comme l’explique Adam SMITH dans Recherche sur la nature et les causes de la richesse des Nations (1776) lorsqu’un ouvrier se met en grève, il arrête de percevoir un salaire quotidien, or sans salaire il ne peut pas se nourrir, alors que de l’autre coté, l’entrepreneur peut arrêter de produire pendant plusieurs semaines puisqu’il détient un capital économique suffisant pour vivre plusieurs mois. Ainsi la mobilisation ouvrière était impossible à cette époque puisque les ouvriers n’étaient pas dotés en capital économique et n’avaient donc pas les moyens de maintenir un mouvement social. C. La frustration relative ne se concrétise pas systématiquement en engagement politique, l’individu peut attendre que les autres dont la frustration est plus forte agissent tout en profitant des gains de la mobilisation. La frustration relative que ressent l’individu ne le mène pas toujours à se mobiliser, parfois il attend que les autres agissent et profite des gains. Ce comportement résulte d’une réflexion sur le meilleur choix que peut faire l’individu. Parmi ses options, le fait de ne prendre aucun risque et de profiter des changements sociaux en sa faveur est le meilleur choix possible. Cependant à l’échelle collective ce choix est le pire puisque si chacun raisonne de la sorte aucun mouvement social ne peut prendre forme et aucun changement social ne peut advenir. Ce paradoxe est ce que l’économiste Mancur Olson nomme le « paradoxe de l’action collective » dans Logique de l’action collective. Ce paradoxe renvoie au même fonctionnement que le dilemme du prisonnier (très bien expliqué dans la vidéo du youtubeur Wil Aime : https://www.youtube.com/watch?v=EPVB49tcEDE. La concurrence entre les différents pays dans la conquête de l’espace n’empêche pas une forme de coopération comme ce fut le cas par exemple avec la première station orbitale Mir créée en 1985 par les Soviétiques et qui associe Américains, Russes, Européens, Japonais et Canadiens. La conclusion est en effet la même, l’individu A aura personnellement intérêt à attendre que les autres agissent (dans le cas de la mobilisation partisane) puisqu’il ne perdra rien et peut tout gagner (amélioration de sa situation sociale) là où celui qui s’engage, peut tout perdre (s’engager sans résultat) ou au mieux avoir ce que l’individu A a eu sans se mobiliser. Ainsi ne rien faire est le choix optimal pour l’individu. Cette absence de participation est telle que dans le première moitié du XIXème siècle, les syndicats ont crée un système afin de forcer les salariés à se syndiquer (c'est-à-dire à payer une participation au syndicat auquel ils sont rattachés). C’est le système des « Closed Shop », qui consiste à interdire l’accès à un certain nombre de magasins au salarié s’il n’était pas syndiqué. De cette manière les syndicats augmentent leur taux d’adhésion et peuvent plus facilement organiser des mobilisations en faveur des salariés. Transition Ainsi, la frustration relative, même si elle est théoriquement suffisante pour susciter l’engagement à un mouvement social, est complétée par d’autres comportements humains eux aussi explicatifs de la décision de s’engager ou non. Quels sont ces autres moteurs de la mobilisation politique ? III. Les autres moteurs à la mobilisation politique A. La socialisation est un processus qui permet d’expliquer l’engagement politique d’un individu La socialisation est un processus qui donne à voir la réalité d’une certaine manière. Elle peut s’apparenter à l’éducation que reçoit un enfant mais se définit plus précisément comme le processus par lequel un apprentissage de normes et de valeurs se réalise permettant aux individus de correspondre aux rôles sociaux associés à leurs statuts. Ce processus, se réalisant durant la vie entière, apprend à l’individu à se comporter, à parler, à voir les choses selon un point de vue particulier et notamment à réagir à la frustration relative d’une certaine manière. S’engager correspond ainsi à la finalité d’un apprentissage particulier qui n’est pas le même chez tout le monde. La propension à la mobilisation dépend alors d’autres facteurs que la frustration relative, ou plutôt cette frustration relative, qui est au centre du mécanisme de l’engagement politique, se manifeste différemment selon l’apprentissage particulier reçu. La socialisation diffère d’un individu à l’autre, et l’engagement politique est donc différent selon que l’individu est un homme ou une femme, issu de milieu aisé ou pauvre, selon son pays d’origine, etc… La socialisation des filles et des garçons est ainsi déjà différenciée. On apprend aux jeunes filles à prêter beaucoup d’attention à leur manière de parler, à leur gestuelle et à l’image féminine qu’elles renvoient. Au contraire les garçons apprennent à prendre de la place sur le devant de la scène, à explorer, à découvrir et à prendre des initiatives. Cela se vérifie empiriquement lorsque l’on voit que la part des femmes dans le total des syndiqués est de seulement 37.5% en France : on constate que les hommes se syndiquent plus, et donc que les hommes s’engagent plus politiquement, résultat d’une socialisation particulière. B. Sans que l’individu ressente de la frustration, la mobilisation politique peut s’expliquer par un plaisir de manifester La plupart des individus se mobilisent pour obtenir une amélioration de leur situation, seulement ce n’est pas le cas pour tout le monde et certaines personnes trouvent leur plaisir dans la mobilisation elle-même. La participation de l’individu au mouvement social est expliquée par un sentiment de satisfaction qui réside dans le fait de participer, et pas forcément dans l’obtention d’un résultat précis. Daniel GAXIE parle de « rétribution symbolique », c’est le sentiment de toucher une compensation en termes de satisfaction personnelle. Ce type de moteur à la mobilisation est semblable à ce qui anime le pèlerin lors qui se rend dans un lieu saint : le fait même de se rendre dans un lieu de pèlerinage et de se confronter à la difficulté du voyage n’est pas une contrainte ou un coût pour le pèlerin mais au contraire un gain qui participe à la satisfaction de l’individu. Pour le militant le mécanisme est le même, certains trouvent leur satisfaction dans la difficulté de la tâche, et dans la confrontation à l’ordre établi. Les militants blancs lors des mouvements pour les droits civiques aux États-Unis dans les années 1960 ne gagnent par exemple rien à se mobiliser, les personnes blanches avaient déjà le droit de vote, mais ils participent tout de même au mouvement social. L’intérêt qu’ils y trouvent réside dans la participation elle-même. C. Un dernier moteur est la nécessaire présence d’un collectif mais surtout d’un sentiment d’identité individuelle ressentie par tous La base du mouvement social est qu’il se concrétise par un groupe qui agit en tant qu’unité dans un but bien précis. Ainsi l’idée de collectif et d’identité partagée est centrale dans la définition même d’un mouvement social. Selon Alain TOURAINE dans La voix et le regard, le mouvement social se caractérise par deux grandes idées : l’idée d’Opposition selon laquelle le groupe tout entier voit un ennemi commun contre qui lutter et l’idée d’Identité, selon laquelle tous se perçoivent de la même manière et similaires les uns aux autres. Cette notion d’identité est primordiale. En effet, lorsque les individus se mobilisent c’est d’abord contre quelque chose, contre un groupe et donc contre une identité qui dérange l’individu dans sa manière d’être. Avant de ressentir de la frustration, c’est d’abord l’identité de chacun qui joue pour comprendre la mobilisation politique. Au XIXème siècle, le mouvement prohibitionniste aux Etats-Unis suit cette même logique. Les américains natifs, protestants, ruraux et issus de classe moyenne se sont opposés à la vente d’alcool en organisant des mobilisations prohibitionnistes uniquement parce que leur « identité » s’est vue menacée par les immigrés américains, catholiques et urbains qui consommaient de l’alcool. Cette seconde population est vue comme une menace pour les natifs américains et le mouvement social prohibitionniste a été une manière de s’opposer à cette identité nouvelle tout en conservant la leur. Conclusion : Bilan En somme, l’engagement politique repose principalement sur le sentiment de frustration que ressent chacun de nous. Seulement la concrétisation de cette frustration en réel mouvement social ne va pas de soi et la mobilisation politique d’un individu résulte d’un choix et du dépassement du choix égoïste de ne pas participer. Enfin le sentiment de frustration est certes central dans la volonté de mobilisation, seulement d’autres éléments entrent en jeu tel que la socialisation qui joue en amont du sentiment de frustration, ou alors le fait que les individus se mobilisent pour le fait même d’entrer en confrontation et pas nécessairement pour le résultat final de la mobilisation. Ouverture Au fil de cette étude nous avons expliqué et éclaircit la participation aux mouvements sociaux. Cela signifie que nous savons ce qui anime chacun de nous pour telle ou telle cause. Sachant cela ne pouvons-nous pas émettre une interrogation vis-à-vis du caractère arbitraire des politiques publiques mises en place par l’Etat ? (Faire attention aux questions sur les chapitres de sciences politiques. L’ouverture est une perche tendue au jury !) Questions du jury 2e partie du Grand Oral : approfondir, reformuler, répondre à une objection (10 min) Les questions du jury et les réponses apportées sont des suggestions. Nous te conseillons de t’inspirer de la démarche et de la méthode pour le jour J, il n’est pas intéressant de les apprendre par cœur. En ce qui concerne les questions portant sur le projet d’études et professionnel, réfléchis-y en amont, tu auras forcément une question dessus ! Conseils : Prends le temps d’écouter la question pour ne pas répondre à côté ; Prends une minute avant de répondre pour montrer au jury que vous êtes capable de rebondir en réfléchissant et en sélectionnant ce qui est le plus pertinent pour répondre à la question ; Pense toujours à argumenter, à donner un ou plusieurs exemple(s), et à t’approprier la question. Vous parlez beaucoup du mouvement des Gilets Jaunes, seulement il s’est progressivement affaiblit, est-ce que vous avez une explication ? Comment expliquer le désengagement politique des individus dans un mouvement social ? Comme je l’ai montré dans mon développement il est nécessaire pour les individus d’avoir un certain revenu pour vivre, or la mobilisation prend du temps et empêche de travailler. Cette mobilisation était surement trop coûteuse en termes de temps pour les individus par rapport aux résultats obtenus. 3e partie du Grand Oral : Projet d’étude et avenir professionnel (5 min) Votre exposé porte sur l’engagement politique des individus, mais qu’en est-il de votre engagement ? Ressentez-vous de la frustration dans un domaine particulier qui pourrait vous pousser à vous mobiliser ? Si tu as un intérêt particulier pour un domaine dis-le. Sinon : Je pense que en position d’étudiant au lycée je n’ai pas encore le recul nécessaire pour participer à la vie politique. Vous êtes vous déjà mobilisé pour une cause quelconque ? (Il faut répondre quelque chose, une manifestation contre les violences policières ou n’importe quelle mobilisation conviendra. Il s’agit de présenter le cadre dans lequel tu as participé à une mobilisation et tes raisons (avec des amis/parce que la cause te tiens à cœur…) En quoi votre projet d’étude/projet professionnel peut-il être mit en relation avec le phénomène de mobilisation ? Nous te conseillons de réfléchir à une réponse à ce type de questions, tu en auras forcément une !