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Fiche vérifiée

Faire la guerre, faire la paix

Repères étymologiques

Guerre déterritorialisée

Guerre qui n’a plus lieu sur un seul territoire précis mais sur un ensemble de bases délocalisées dans le monde.

Équilibre de la terreur

Doctrine apparue durant la Guerre Froide qui désigne la stratégie d’armement commune aux États-Unis et à l’Union Soviétique pendant cette période. L’expression traduit le fait que le niveau de développement nucléaire est le même pour chacune des deux puissances ce qui assure que l’utilisation par l’un ou l’autre entrainerait la destruction des deux camps. Cette stratégie, également appelée destruction mutuelle assurée, est une façon de dissuader l'adversaire d'utiliser l'arme nucléaire.

Guerre idéologique

Conflit entre deux états notamment sur leurs perceptions du monde et de la société, chacun veut imposer son fonctionnement et ses valeurs politiques propres.

Conflit intra-étatique

Conflit à l’intérieur de l’état (guerre civiles, violences, enjeux ethniques…)

Conflit interétatique

Conflit entre plusieurs états distincts.

Guerre asymétrique

Une guerre asymétrique désigne un conflit dans lequel les objectifs et/ou moyens dont disposent les deux "camps" sont déséquilibrés, n'appartiennent pas à la même catégorie. A titre d'exemple, un conflit asymétrique peut être une guerre entre une Nation et entre une organisation terroriste. La seconde est à priori bien moins stable, plus petite, plus récente, moins institutionnalisée, et se bat pour des raisons religieuses et idéologiques. Dans une guerre asymétrique, les deux camps ne sont pas comparables, ce ne sont pas deux ennemis aux forces ou profils plus ou moins égaux, comme c'est le cas avec un conflit "classique", opposant deux états, ou deux tribus, deux religieux, etc...
Un exemple de conflit asymétrique est le conflit irakien de 2001 à 2011, entre terrorisme et nations.

La guerre, jeu de domination territoriale

Les guerres de religions

Elles ont débuté dans les années 1530, minent le territoire européen et déchirent les populations. En 1648, les deux traités de Westphalie ont pour ambition de mettre fin à cette période sanglante, et de donner aux états un système de souveraineté propre. Les pays sont souverains avec leur peuple et leur territoire délimité par des frontières. L’idée était d’avoir un certain équilibre de puissances, principe inspiré par l’idée du duc de Sully. Il souhaitait un nouveau découpage de l’Europe qui empêcherait la création d’immenses empires et donc, d’états dominants. Malgré tout, la stabilisation des frontières n’empêche pas un retour relativement rapide aux concurrences et ambitions d’extension entre les états, qui affirment encore plus leur pouvoir par le système de conquête.

La Guerre de sept ans : la puissance de l’État par la domination et l’imposition de sa volonté aux autres états

En 1756, la Prusse et l’Angleterre décident de mettre en place un accord inattendu, et la France, en réaction, s’allie avec l’Autriche. Chacun voit en ces alliances un intérêt stratégique particulier de territoire. La Prusse est victorieuse et la France affaiblie ne parvient à conserver sa domination au Canada, les Britanniques récupèrent Montréal et Québec. L’Angleterre s’impose en tant que puissance mondiale en cette deuxième partie de XVIIIème siècle.

Les guerres de conquête de Napoléon

A partir de 1793 jusqu’à sa défaite dans le cadre de l’offensive russe en 1914 transforment à nouveau le paysage européen : face à un état trop puissant, le jeu d’alliances prédomine. Au fil des victoires et des défaites, les territoires changent de nature et le monde se façonne sur les ambitions de domination des uns et des autres, : la puissance est liée tant au territoire qu’à la force.

Les guerres irrégulières, les évolutions des modèles de guerre

Au-delà du modèle du général prussien Clausewitz, qui désigne la guerre comme un conflit entre états, impliquant à sa résolution un traité de paix et un armistice, de nouveaux types de tensions apparaissent, on parle de guerres « irrégulières ».

La Guerre devient de moins en moins comprise, légitimée, acceptée par la population civile, qui depuis les années 60 principalement, s’oppose à un certain nombre de conflits, les jugeant barbares, immoraux, inutiles, et d’une violence indigne de l’époque.

La violence et les conflits intra-étatiques deviennent parfois le signe aux yeux des grandes puissances, d’une mauvaise gestion de son territoire et d’une incapacité à adresser les difficultés internes autrement que par la force. Le maintien de la paix devient un critère de stabilité et de développement.

La guerre de prévention

Les États-Unis accusent l’Irak d’avoir en sa possession des armes de destruction massive, et interviennent sur le territoire avec l’objectif d’empêcher le développement d’une menace trop importante.

La guerre devient surtout technologique et technique

Alors que le modèle clausewitzien désignait plutôt une compétition d’effectifs et de résistante physique des troupes, les nouveaux modèles de Guerre se concentrent sur la puissance des services de renseignements, sur les innovations en termes de précision des armes, d’observation, etc...

Le terrorisme international : un nouveau modèle de guerre

A partir des années 90, les moyens d’action des organisations terroristes se développent et leur objectif d’un nombre maximum de victimes crée un inévitable climat de terreur. Le 11 septembre 2001 est un choc pour le monde et enclenche un véritable tournant en matière de lutte anti-terroriste. Le nombre de victimes, les dégâts matériels, et l’impact psychologique sur la population sont sans précédents dans le contexte de l’époque. Al Qaeda et Daesh ont réussi à développer des moyens de communication et une rapidité de revendication qui participent au contexte de peur parmi les populations. Cette peur se ressent notamment en France après les attentats de 2015 et 2016.

La sécurité collective et la mission de L’ONU

Jugée trop peu influente lors de la Guerre Froide, car sans cesse bloquée dans ses actions par l’une des grandes puissances, l’ONU reprend à partir des années 90 un positionnement fort dans le monde.
Boutros-Ghali, secrétaire d’état en 1992, veut renforcer la mission de diplomatie préventive de l’ONU ainsi que son pouvoir de mobilisation de forces internationales en cas de conflit.
Malgré cet élan, l’ONU peine à améliorer la situation dans les zones subissant de graves crises, comme la Somali ou le Rwanda à l’époque.
L’organisation est cependant bien présente au Kosovo en 1999 et à Sierra Leone, et se montre très active en termes de lutte anti-terrorisme depuis le début des années 2000.

Repères chronologiques

Date Evénement
24 octobre 1945 Création de l’ONU
1946 1ère résolution sur l’utilisation pacifique de l’énergie atomique et l’élimination des armes de destruction massive
1948 Déclaration universelle des Droits de l’Homme
1967 Adoption de la résolution 242, qui sert de base à la tentative de résolution du conflit israélo-palestinien
1977 HEmbargo sur les armes contre l’Afrique du Sud
1991 Embargo sur les armes contre les pays de l’ex-Yougoslavie
1992 Agenda pour la paix : volonté d’accélération de la diplomatie préventive et mise en place de forces internationales mobilisables à tout moment
2001 Fin de la guerre civile en Sierra Leone, notamment grâce à l’action des Casques Bleus
2004 Kofi Annan propose un plan de lutte contre le terrorisme : les 5D

Le conflit Israélo-Palestinien, les grands enjeux

Un conflit brutal, au lendemain de la proclamation de l’état d’Israël en 1948. C’est une lutte immédiate de territoire, Israël occupant rapidement des zones en Cisjordanie notamment, malgré la demande de l’ONU de se retirer.

En 1973, l’attaque surprise d’Israël par l’Égypte et la Syrie ne leur permet pas de récupérer leurs territoires. Israël obtient le soutien des États-Unis. Le conflit a un impact international et les grandes puissances se positionnent.

Le conflit devient porteur d’un enjeu économique et géopolitique essentiel : les pays arabes, face à la coalition occidentale pro-Israël, décident de mettre en place un embargo sur le pétrole, les prix s’envolent et cela participe au crash pétrolier de 1973.

Le conflit israélo-palestinien est marqué par plusieurs tentatives de paix et d’accords, avec des succès incomplets : les accords de Camp David permettent à l’Egypte de récupérer le territoire du Sinaï grâce à un accord, mais cela suscite d’autres tensions entre l’Egypte et la Ligue Arabe, qui refuse que l’Egypte applique sa partie de l’accord, à savoir reconnaitre officiellement l’Etat d’Israël.

Les accords d’Oslo représentent un espoir de paix, mais les fractions extrémistes empêchent Israël et la Palestine de sortir d’un contexte de violence, notamment avec l’assassinat le 4 novembre 1995, de Yitzah Rabin, le premier ministre israélien signataire des accords d’Oslo.

Un conflit encore présent, des populations divisées – une lutte à la fois territoriale, religieuse et identitaire.

Les guerres du Golfe, les grands enjeux

1980 – 1988

Un premier conflit entre l’Irak et l’Iran, de format dit « classique ». C’est un conflit de puissances, avec l’émergence sur la sphère politique irakienne du dictateur Saddam Hussein.

1991

Annexion du Koweït par l’Irak de Saddam Hussein qui entraine l’intervention américaine.

2001 - 2003

Saddam Hussein est accusé d’avoir des liens étroits avec Ben Laden, désigné comme principal responsable des attentats du 11 septembre 2001. L’Irak est envahie par une coalition internationale dirigée par les États-Unis. Les troupes resteront sur le territoire jusqu’en 2011. Le groupe État Islamique aura le contrôle d’un tiers du territoire entre 2015 et 2019.

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