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Les difficultés de Venise vis-à-vis de la protection de son patrimoine.

Luigi Brugnaro, le maire de Venise de centre droit, est excédé par les ravages du tourisme de masse. Interviewé mercredi 19 juin sur la Radio 24 à l'occasion du Salon nautique organisé par la ville, il s'est exprimé sur l'urgence à laquelle Venise fait face. Après l'épisode traumatisant du paquebot fou qui a fait quatre blessés, le maire dit se sentir « abandonné ». « Je vais écrire à l'Unesco et leur dire : messieurs, mesdames, veuillez nous ajouter à la blacklist. Mettez que la cité de Venise est en danger pour la bonne raison que nous nous sentons en danger ! Le ministre [des Transports] ne nous est d'aucune aide. Venise est en danger. »

À défaut de recevoir du soutien de la part des politiques italiens, le maire en appelle à l'organisation dédiée à la sauvegarde du patrimoine mondial. L'Unesco avait déjà demandé en 2017 au gouvernement italien de prendre des mesures pour protéger la ville avant 2021 menaçant de mettre la ville dans la liste des « sites en péril » pour mieux la préserver. Figurer sur la liste noire de l'Unesco permettrait à Venise de limiter le flux touristique et ses désagréments tout en autorisant l'action des ONG, mettant alors le gouvernement à part dans les discussions de préservation du site.

En interpellant directement l'Unesco, le maire anticipe les potentiels dégâts causés par le tourisme de masse et ses dérives tout en s'affirmant contre son gouvernement. Si la ville venait à rejoindre la liste du patrimoine mondial en péril, elle suivrait de peu Vienne (2017), le centre de Jérusalem, de nombreux sites palestiniens, mais aussi le parc naturel des Everglades (États-Unis), ...

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