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Fiche vérifiée

L’environnement, entre exploitation et protection

Repères étymologiques

Environnement

Ensemble des conditions naturelles et culturelles qui peuvent agir sur les organismes vivants et les activités humaines.

Développement durable

La notion de développement a été définie par le rapport Brundtland en 1987. Le développement durable permet aux générations présentes de répondre à leurs besoins sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Le développement durable est un développement qui se veut économiquement efficace, socialement équitable, et écologiquement soutenable. Il doit en outre allier deux grandes préoccupations :

  • Des préoccupations environnementales : il s’agit de veiller à ne pas épuiser les ressources naturelles et à limiter les émissions de gaz à effet de serre afin de protéger l’environnement.
  • Des préoccupations sociales : il faut lutter contre les inégalités et faire en sorte que chacun puisse subvenir à ses besoins essentiels.

Les aspects pris en compte sont environnementaux et écologiques, économiques et sociaux. Il s’agit de construire une société meilleure aujourd’hui mais aussi adaptée à aux évolutions de demain.

PNUE

Programme des Nations Unies pour l’Environnement dont l’objectif est d’encourager les états à coopérer et à innover en matière de préservation écologique.

COP

L’ONU s’est dotée en 1992, à l’occasion du sommet de la Terre de Rio de Janeiro, d’un cadre d’action de lutte contre le réchauffement climatique : la CCNUCC (Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques). Cette convention réunit presque tous les pays du monde qui sont appelées les « Parties ». Leurs représentants se rassemblent une fois par an depuis 1995 lors des « COP » (Conferences of the Parties).
C’est notamment au cours des COP que les États signent des accords sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, avec des objectifs communs à tous les pays ou bien différenciés. Sont également évalués au cours des COP l’évolution de leurs engagements et de l’application de la convention-cadre.

Climato-sceptique

Terme utilisé pour qualifier une personne qui remet en cause délibérément l’existence du réchauffement climatique et l’incidence de l’Homme sur celui-ci.

Conférence de Stockholm

Du 5 au 16 juin 1972 s'est tenue à Stockholm la Conférence des Nations unies sur l'Environnement humain (CNUEH), aussi appelée par conséquent conférence de Stockholm de 1972.
C'est lors de cette conférence que, pour la première fois, l'environnement est devenu un enjeu majeur à l'échelle internationale.
À cette occasion, il a été reconnu la nécessité de gérer au mieux les ressources non-renouvelables, de protéger l'environnement et de mettre en place des systèmes de gouvernance nationaux et internationaux pour prendre en compte l'environnement.
La conférence de Stockholm s'est achevée par une déclaration de 26 principes, par des objectifs spécifiques accompagnés d'un plan d'action, et par la création du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE).
Les dirigeants des pays présents ont convenu de se retrouver tous les dix ans, lors des Sommets de la Terre (la conférence de Stockholm est aussi appelée le premier Sommet de la Terre).

Sommet de la Terre à Rio

Le second Sommet de la Terre après la conférence de Stockholm se tient à Rio en 1992. Il rassemble plus d’une centaine de dirigeants politiques mondiaux et 17000 activistes écologiques. Au cours de ce Sommet, les pays ont adopté un texte (Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement) qui fait progresser le concept des droits et des responsabilités des pays dans le domaine de l'environnement. Cette déclaration témoigne de deux grandes préoccupations apparues pendant l'intervalle de 20 années séparant ces deux conférences : la détérioration de l'environnement, notamment de sa capacité à entretenir la vie, et l'interdépendance de plus en plus manifeste entre le progrès économique à long terme et la nécessité d'une protection de l'environnement.

Un plan d’action concret concernant les communes, les régions et les institutions publiques des pays signataires est mis en place : « Agenda 21 ». C’est également au cours du Sommet de Rio qu’a été créée la convention sur le climat, ou plus précisément la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique.

Protocole de Kyoto

Le protocole de Kyoto est un traité international ayant pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Signé le 11 décembre 1997, il est le prolongement de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) adoptée en 1992 au sommet de la Terre à Rio de Janeiro (Brésil).

L’objectif initial du protocole de Kyoto était de parvenir durant la période d’engagement 2008-2012 à la réduction des émissions de gaz à effet de serre d'au moins 5% (dans les pays engagés) par rapport aux niveaux de 1990.
La première période de ce protocole qui s’est déroulée de 2008 à 2012 n'a réellement engagé que 37 pays industrialisés. Les États-Unis, alors plus gros émetteurs de gaz à effet de serre, ont signé ce protocole mais ne l'ont jamais ratifié.

L’objectif de réduction d'au moins 5% des émissions de gaz à effet de serre sur la période 2008-2012 par rapport aux niveaux de 1990 par les pays engagés a été atteint (avec une réduction supérieure à 20%).
Une seconde période d'engagement du protocole a été fixée lors du sommet de Doha en décembre 2012. Elle s'étend du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2020.

Charte de l’environnement

La charte de l’environnement est un texte qui a été ajouté à la constitution française en 2005 et qui reconnait les droits et les devoirs fondamentaux des hommes relatifs à la protection de l’environnement.

Quelques éléments clés du chapitre à retenir

Chronologie du climat et du réchauffement climatique

Entre le Moyen-Age et le XIXème siècle, il est difficile d’obtenir des données fiables sur le climat et donc difficile de savoir aujourd’hui avec exactitude quels furent les principaux changements climatiques dits « naturels », avant que l’activité humaine s’intensifie avec la révolution industrielle et qu’elle commence à avoir un impact sur l’environnement.

Néanmoins, les recherches scientifiques ont démontré que l’Europe avait connu plusieurs périodes de changement de la température, notamment au cours de la période allant du IXème au XIVème siècle, avec une hausse d’environ 1,4 degrés Celsius, selon Emmanuel Le Roy Ladurie.

Une seconde période peut être identifiée du XVème siècle jusqu’au XIXème siècle, marquée par une baisse significative de la température, principalement au XVIIIème siècle, au point d’employer l’expression du « petit âge glaciaire ».

La révolution industrielle du XIXème marque une rupture profonde dans le rapport de l’Homme à son environnement. L’essor grandiose de l’industrie et la multiplicité des techniques et technologies accroissent considérablement les besoins en énergie première, ainsi que la pollution de l’atmosphère et des eaux. La montée en puissance du commerce international amplifie ces phénomènes. La société occidentale se développe à une vitesse fulgurante, et cette période marque le début de la dégradation de l’environnement par l’activité humaine.

L’exemple de la forêt française depuis Colbert

La forêt a toujours, en France, occupé une place centrale, représentant une immense partie du territoire et une ressource essentielle pour les seigneurs comme les paysans. Elle fait régulièrement l’objet de conflits et la majorité des jugements de « basse justice » pendant l’Ancien Régime concerne des infractions forestières.

Entre le Moyen-Âge et le XIXème siècle, elle est peu à peu réduite par l’usage d’une population croissante. Les innovations techniques, les besoins de chauffage, de cuisson des aliments, les guerres et les transports et navires à construire sont quelques-unes des raisons de cette utilisation massive des forêts et de leur bois.

Malgré les lois d’encadrement d’usage de la forêt votées notamment en 1669 (Grande ordonnance de Colbert, toujours au cœur du droit forestier aujourd’hui), et au début du XIXème siècle, la forêt française est diminuée, et ne s’étale plus que sur 8 millions d’hectares environ.

A partir de 1827, le code forestier est élargi et renforcé. Des personnes dédiées à la protection des forêts sont formées grâce à la nouvelle école forestière de Nancy. Napoléon III lance une politique de reboisement et la forêt du département des Landes devient la plus grande forêt d’Europe occidentale. Depuis le début du XXème siècle, de nombreuses techniques furent inventées permettant notamment à l’agriculture d’utiliser le bois de manière plus rentable, avec moins de perte. Cependant les deux guerres mondiales du XXème siècle ont contribué à de larges destructions forestières.

Aujourd’hui, les forêts sont mieux entretenues et protégées, avec des institutions comme l’Office National des Forêts, cependant de nouveaux éléments viennent les fragiliser : le réchauffement climatique et les catastrophes naturelles.

Réchauffement climatique et mesures institutionnelles

Le réchauffement climatique, observé par les scientifiques et progressivement connu du grand public depuis la fin du XIXème siècle s’accélère et fait émerger avec lui d’autres conséquences dramatiques : montée des eaux, acidification des océans, extinctions des espèces, etc.
La communauté internationale tente de mettre en place des accords, mais non sans difficultés.
Le sommet de Rio en 1992 propose des mesures concrètes pour le XXIème siècle. La COP (Conférence des Parties) est créée lors de ce sommet et prévoit que les états participants se réunissent chaque année afin de débattre de la question du climat et des mesures à prendre.
Le protocole de Kyoto en 1996 est une prise de conscience concernant l’urgent besoin de réduction de l’émission des gaz à effet de serre.

Malgré ces créations institutionnelles et ces réunions, les conflits sont importants entre les états qui voient parfois une certaine incompatibilité entre les objectifs écologiques et leurs ambitions économiques. En outre, des objectifs et des calendriers sont mis en place mais il n’existe pas réellement d’institution capable de surveiller ou de dissuader efficacement les états en cas de non-respect des accords.

Repères chronologiques

Date Evénement
1972 Conférence de Stockholm
1987 Rapport Brundtland définissant la notion de développement durable
1992 Sommet de la Terre à Rio
1997 Protocole de Kyoto
2000 Définition des objectifs du millénaire par l’ONU
2002 Sommet de Johannesburg sur le développement durable
2005 Charte de l’environnement inscrite dans la constitution française
2005 Ratification du protocole de Kyoto
2015 COP 21 – Accords de Paris sur le climat

Les États-Unis et la question de l’environnement

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