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Le monde face à la question de la préservation de l’environnement

Introduction

Amorce

« Les problèmes du monde ne peuvent être résolus par des sceptiques ou des cyniques dont les horizons se limitent aux réalités évidentes. Nous avons besoin d'Hommes capables d'imaginer ce qui n'a jamais existé. » disait John F. Kennedy. Cette citation peut tout à fait s'appliquer à la question environnementale et à la réalité du changement climatique : à la fois urgent et préoccupant, mais encore trop abstrait pour de nombreux individus. La communauté internationale peine à s'accorder sur la gestion du problème et les citoyens à développer une réelle conscience collective. Le monde a besoin de s’extraire d’un mode de fonctionnement fondé uniquement sur la croissance économique pour envisager de nouveaux modes de vie et de production plus respectueux de l’environnement, manières de faire qui n’existent pas encore…

Définition des termes du sujet

La préservation de l’environnement désigne l’ensemble des mesures prises dans le but de protéger la biodiversité, les espaces naturels, la pureté de l’atmosphère, contre les agressions principalement dues au développement de l’activité humaine.
La communauté internationale a progressivement pris conscience de l’impact de la révolution industrielle et de la multiplication de la production de CO2 pour la planète.

Problématique

Face aux conséquences déjà visibles (réchauffement climatique, fonte des glaces, augmentation des catastrophes naturelles), le XXIème siècle témoigne d’une véritable prise de conscience et de changement profond des mentalités. De quelle façon la communauté internationale réagit-elle face à l’urgence climatique à quelles difficultés doit-elle faire face ?

Annonce du plan

Dans une première partie, nous verrons de quelle manière le monde a lentement pris la mesure de la situation et a mobilisé des institutions internationales, signe d’un enjeu planétaire. Ensuite, nous tenterons de comprendre quelles sont les divergences existantes aujourd’hui entre les nations, véritables freins à la mise en place d’une politique écologique concrète et efficace au niveau international.

Première partie

La prise de conscience et la mobilisation d’institutions internationales

Première sous partie

L’impact de l’homme sur son environnement est un phénomène relativement récent. La conquête de l’Amérique et le développement des échanges à partir du XVème siècle, ou encore la déforestation du territoire chinois lors de la dynastie Quing n’affecte pas durablement le climat européen. Les évènements de destructions environnementales ont des effets locaux mais non globaux.

À la fin du XIXème siècle, la première révolution industrielle marque le début de nouveaux modes de productions, de consommation, et d’utilisation à outrance des ressources naturelles. Le progrès technique est en marche et la société évolue à une vitesse sans précédent. Alors qu’en 1840, il fallait 8 jours en diligence pour réaliser un trajet Paris-Marseille, il ne faut plus que 15 heures en train en 1880. A l’image de cette avancée, l’euphorie de la révolution va prendre le pas sur l’inquiétude environnementale.

Il faut attendre la deuxième moitié du XXème siècle pour que des travaux médiatisés sur la menace écologique commencent à émerger dans les pays occidentaux. Entre 1956 et 2016, la température moyenne de la terre augmente (environ 0,7°C de plus). La montée des eaux, conséquence du réchauffement est indéniable et la communauté scientifique tente de générer une prise de conscience.

Malgré la publication de rapports alarmistes, la prise de conscience est lente et freinée notamment par la résistance des climato-septiques, qui décrédibilisent les thèses scientifiques.

Deuxième sous partie

La première conférence internationale sur le climat a lieu en 1972 à Stockholm, et elle aboutit à la création du PNUE, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement.

En 1992, le sommet de Rio est marqué par une décision concrète : un plan d’actions est mis en place, appelé « Agenda 21 ». La COP (Conférence des Parties) est mise en place avec l’objectif que les pays signataires se réunissent chaque année pour discuter des objectifs de Rio et de leur avancée.

En 1997 est signé le protocole de Kyoto, visant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le protocole de Kyoto est un traité international ayant pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Signé le 11 décembre 1997, il est le prolongement de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) adoptée en 1992 au sommet de la Terre à Rio de Janeiro (Brésil).

L’objectif initial du protocole de Kyoto était de parvenir durant la période d’engagement 2008-2012 à la réduction des émissions de gaz à effet de serre d'au moins 5% (dans les pays engagés) par rapport aux niveaux de 1990.

Transition

Après une progressive prise de conscience, les états s’organisent et la mise en place d’une collaboration internationale destinée à réfléchir à la question environnementale voit le jour.

Deuxième partie

Les divergences entre nations : frein à la mise en place de politiques environnementales internationales efficaces

Malgré l’apparition de nombreuses institutions et réunions centrées sur le sujet environnemental, plusieurs divergences et résistances viennent ralentir le progrès écologique. La question financière est prédominante : comment faire coïncider la mondialisation, une nouvelle société de consommation et une explosion des échanges commerciaux avec des règles de diminution de l’activité humaine, toxique pour l’environnement ?

Première sous partie

Les États-Unis défendent une position ambivalente. Ils mènent une politique de protection des sols efficace et avant-gardiste sous l’autorité de Franklin Roosevelt qui crée le CCC (Civilian Conservation Corps), développent une force scientifique active sur le sujet (en 1979, le Comité Charney de l’Académie Nationale des sciences alerte le président Carter), et se démarquent par la puissance de ses associations écologiques (telles que la National Geographic Society, fondée en 1888). Certains États, comme la Californie, mettent au point leurs propre politique verte, et se posent ainsi en exemple pour le monde.

Cependant, malgré cette avance sur la question environnementale, les États-Unis se montrent aussi parfois méfiants concernant les aspects qui pourraient venir limiter leur expansion économique.

Le protocole de Kyoto fut signé mais n’est aujourd’hui toujours pas ratifié de leur part. En 2016, l’élection du président américain Donald Trump a par ailleurs donné un nouveau souffle au climatosepticisme. Dans une interview accordée à la chaine CBS le 14 octobre 2018, il déclarait en évoquant le réchauffement climatique « Je ne sais pas si l’action humaine est responsable ».

Deuxième sous partie

L’augmentation d’institutions et d’initiatives de collaborations internationales est contrebalancée par l’inexistence d’institutions de contrôle suffisamment puissantes pour pouvoir dissuader les états désobéissants et imposer de réelles contraintes.
Par conséquent, les moyens de pression sont limités et l’application de mesures concrètes, au-delà des promesses, est fastidieuse.

Face à cette lenteur d’application de la part des gouvernements, un pouvoir d’influence parallèle s’organise. A travers les réseaux sociaux notamment, de nombreuses personnalités, artistes ou individus « connus » tentent de porter le message écologique et d’inciter les populations à agir, à leur échelle. Dans les pays développés on peut observer plusieurs comportements pro-écologiques tels que la diminution de la consommation de viande, l’adoption de nouveaux modes de consommation plus responsables, la mise en place d’une pédagogie centrée sur le tri des déchets et les impacts directs de l’acte humain sur l’environnement.
L’environnement devient un enjeu partagé par l’humanité, et il est fascinant d’observer que les états n’assurent plus seuls la prise de décision et que les individus deviennent également une source de motivation et d’influence à prendre soin de la planète.

Conclusion

La communauté internationale met en place depuis plusieurs années des institutions et des mesures destinées à répondre à l’urgence climatique, mais la prise de conscience fut lente.

Les organisations internationales tentent d’instaurer des espaces de dialogue et de créer des objectifs communs, mais les freins sont nombreux : le climato-scepticisme est présent et les organisations ne disposent pas d’outils de vérification ainsi que de moyens de pression suffisants pour obliger les États à mettre en place une application concrète des mesures décidées.

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